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Nayef AGUERD


warbix

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Il a une relance à la Saiss, il est excellent dans ce domaine

Par contre j'espère qu'il tiendra la route défensivement dans les duels et le marquage face aux équipes plus offensives

Hier il me semble que c'est une erreur de marquage de sa part qui a failli laisser Mendy ouvrir le score pour la G-B

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il y a 25 minutes, mossaab88 a dit :

Bel exemple à suivre pour les joueurs de la Botola, avec lui et Saïss on a enfin trouvé une paire de DC complémentaires.

Je veux pas faire le rabat joie , bien que ce soit ma spécialité, mais j'attend de voir cette charnière face à une meilleure opposition

Je trouve que Nayef manque de concentration parfois derrière, et son marquage n'est pas toujours top

Ça ne remet pas en cause sa place dans le 11 qui est justifié

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il y a 8 minutes, essam a dit :

Je veux pas faire le rabat joie , bien que ce soit ma spécialité, mais j'attend de voir cette charnière face à une meilleure opposition

Tu as tout à fait raison, mais de tous les tests qui ont été faits jusque là au niveau de la charnière notamment avec Feddal, Mmaee et Yamiq, j'ai l'impression que le duo actuel est le plus complémentaire.

Je trouve aussi que Aguerd dézone pas mal, et que Saïss est obligé de le couvrir, il faut encore du temps pour développer leur jeu, à voir ce que ça donnera contre une attaque plus coriace.

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Il y a 1 heure, Mourabito a dit :

Trés bon notre chleuh. Il deviendra un pillier à l'avenir, j'espére qu'il aura la chance de jouer dans un club plus solide car il le mérite vraiment. Chapeau Aguerd !

Quitter le FUS est par définition une régression. Je respecte néanmoins ce choix, tant qu'il est bon avec l'EN.

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Il y a 2 heures, mossaab88 a dit :

Bel exemple à suivre pour les joueurs de la Botola, avec lui et Saïss on a enfin trouvé une paire de DC complémentaires.

Une charnière composée de 2 gauchers ne sera jamais complémentaire car elle oblige le gaucher à évoluer axe droit, ce qui lui fait changer ses repères, ses appuis et ses angles de passes au niveau de la relance.

Il n'y a que Vahid et Luis Enrique (les 2 Roja) qui s'aventurent à aligner ce type de charnière :chamkar:

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il y a 55 minutes, Sofiane Basri a dit :

Une charnière composée de 2 gauchers ne sera jamais complémentaire car elle oblige le gaucher à évoluer axe droit, ce qui lui fait changer ses repères, ses appuis et ses angles de passes au niveau de la relance.

Tu sais on jouait avec Benatia et Da Costa qui étaient tous les 2 droitiers, ça ne nous change pas trop de ce qu'on avait connu jusque là.

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longue et très Intéressante interview avec SoFoot, un bon gars intelligent.... respect

 

https://www.sofoot.com/nayef-aguerd-j-ai-toujours-pense-que-le-foot-pouvait-changer-une-vie-494280.html

Passé de Dijon à Rennes l'été dernier, Nayef Aguerd s'est imposé comme une valeur sûre au sein de la défense bretonne. L'histoire n'était pourtant pas écrite à l'avance pour ce défenseur qui a grandi dans une famille de footballeurs, mais surtout auprès d'une mère omniprésente dans son éducation et pas vraiment adepte du ballon rond. Avant la réception de Lille ce dimanche, l'international marocain s'est longuement confié sur ses souvenirs du Maroc, entre son passage à l'académie Mohamed VI et ses premiers pas dans le monde professionnel au FUS Rabat, avant de s'arrêter sur ses difficultés au moment de rejoindre l'Europe, son rêve ultime, à l'âge de 22 ans en 2018. Entretien.


Nayef Aguerd : « J'ai toujours pensé que le foot pouvait changer une vie »


Tu es passé de Dijon, une équipe habituée à subir, à Rennes et son jeu de possesion. En quoi c’est différent pour toi dans ton rôle de défenseur ?
Ce sont aussi des ambitions différentes. À Dijon, on savait que chaque match était important pour la survie en Ligue 1. Ce qui me plaît à Rennes, c’est qu’on cherche à contrôler le jeu, être dominant. Et ça correspond à mes qualités. J’aime beaucoup sortir le ballon proprement, trouver les bonnes relances. C’est vraiment un jeu de possession ici, j’ai pu voir la différence avec Dijon.

C’est vrai que tu dégages cette image du défenseur élégant, un peu à la Ramy Bensebaini, également passé par Rennes. D’où ça vient, cette aisance technique ?
J’essaie toujours d’être propre, mais j’aime aussi défendre, hein ! Tu sais d’où ça vient en vérité ? Quand j’étais petit, j’avais un manque d’agressivité dans les duels. Je n’étais pas dur sur l’homme, donc je compensais toujours avec la relance et la technique pour que ça ne se voie pas trop. Aujourd’hui, je constate que ça m’a aidé. Surtout que j’estime être devenu dur sur l’homme, agressif, même si je dois encore progresser dans ces domaines.

« Maintenant qu'on a goûté à la Ligue des champions, on a envie d'y retourner. »

Avec Rennes, tu as découvert la Ligue des champions. Qu’est-ce que ça représente pour toi ?
C’est aussi ce qui m’a attiré à Rennes, la Ligue des champions. Je ne me suis mis aucune pression, j’étais surtout content et très fier de pouvoir la jouer. Maintenant qu’on y a goûté, on a envie d’y retourner. Et on fera tout pour la rejouer.

Quand on est un gamin au Maroc, c’est aussi une compétition qui met des étoiles dans les yeux ou la Ligue des champions est moins populaire qu’en Europe ?
Les Marocains sont des fous de foot, ils adorent la Ligue des champions. Ils vont surtout aimer suivre les joueurs du Maroc qui vont la jouer. (Rires.) Je crois que comme tous les jeunes, c’est la musique qui me faisait rêver. La première fois que je l’ai entendue contre Krasnodar, je me suis dit dans ma tête que le travail payait et qu’il fallait continuer.

Vous avez connu une période très difficile en championnat avec le Stade rennais pendant la Ligue des champions. Depuis la fin de la campagne européenne, vous n’avez plus perdu un match. Comment expliques-tu ce trou d’air ?
C’est la première fois que le club jouait la Ligue des champions, mais c’était aussi un rythme inédit à cause du coronavirus. Le plus dur, c’était la fraîcheur mentale. Quand on sortait d’un match de C1 avec un mauvais résultat, c’était tout de suite plus difficile en championnat. C’est mécanique : quand on gagne, tout marche bien, mais quand on perd, c’est beaucoup plus dur de récupérer et de retrouver de la fraîcheur. Ça se joue beaucoup dans la tête.

Parlons un peu de tes origines et de ta jeunesse. Quelle place occupe le foot dans la famille Aguerd ?
Je viens d’une famille de footballeurs. Mes oncles et mon père ont joué au Maroc. À l’époque, ce n’était pas professionnel, mais c’était quand même la première division. Mon oncle M’Jid a même joué avec l’équipe nationale. C’est lui qui a vraiment duré d’ailleurs, si tu fais des recherches sur le KAC (le club de Kénitra, sa ville), tu tombes immédiatement sur son nom. Mon rêve, c’était de surpasser mon père. (Rires.) Dans ma famille, ça parlait beaucoup des carrières de mon père et mon oncle, donc c’était un beau challenge pour moi de me faire une place.

« Ma mère a compris que le foot pouvait être un métier. »

Et ta mère dans tout ça ?
Ma mère était plutôt contre. (Il se marre.) Elle voulait que j’étudie et que je ne me focalise pas trop sur le foot. Elle me disait que c’était trop risqué et que ça ne pouvait pas me garantir un futur. Aujourd’hui, elle a changé d’avis et elle a compris que le football pouvait aussi être un métier.

Comment viviez-vous votre passion du foot du coup ? Tu as des souvenirs de stade avec ton père ou tes oncles ?
Pour aller au stade, c’était un peu compliqué avec ma mère. (Rires.) Ah, elle était anti-foot, mais je comprends qu’elle voulait me protéger. C’est aussi pour ça que j’ai tenu à continuer mes études après le bac. Je voulais être un joueur professionnel, mais je voulais montrer à ma mère que j’avais compris ce qu’elle m’avait appris. J’ai grandi avec ma mère depuis l’âge de 9 ans, c’était elle qui prenait les décisions à la maison. C’était la patronne. (Il se marre.) Si je peux faire passer un message : si vous voulez devenir pro, il ne faut pas zapper les études. En tout cas, on a travaillé longtemps psychologiquement avec ma mère pour lui faire accepter que je voulais devenir footballeur. (Rires.)

« Je jouais même au foot à la maison, il ne fallait surtout pas casser les vases. »


On imagine quand même que tu allais tâter le ballon dans la rue avec les copains. Quels souvenirs gardes-tu de ces moments ?
Je kiffais trop jouer dehors. Je n’avais même pas besoin de chaussures, des tongs suffisaient. On va encore en revenir à ma mère, j’ai l’impression que cette interview est pour elle. (Il se marre.) Elle ne me laissait pas jouer, c’était la guerre. Elle n’osait pas trop venir me gronder devant les copains, mais je savais que j’allais prendre cher le soir. Avant la douche, je prenais une babouche. (Il explose de rire.) Je passais mon temps à jouer au foot, c’était dingue. Le dimanche, c’était hors de question que je sorte de chez moi avant d’avoir terminé mes devoirs. Du coup, je me levais très, très tôt pour les finir avant midi et pouvoir jouer au foot. Je jouais même dans la maison, il ne fallait surtout pas casser de vases. On était dans un appartement, ça énervait ma mère. Je respirais le foot.

Tu devais avoir des petites techniques pour duper ta mère et aller jouer avec les copains, non ?
Tiens, j’ai une petite anecdote. On jouait souvent sur un terrain stabilisé avec les potes à Kénitra. Je rentrais à la maison tout sale, ma mère ne l’acceptait pas du tout. Un jour, je suis revenu avec des belles baskets blanches toutes marron, elle m’a demandé de les jeter immédiatement tellement ça l’agaçait. Mais je les aimais trop, tu sais ce que j’ai fait ? J’ai pris mes baskets, je suis allé creuser un trou dans la terre pour les cacher et j’ai mis un signe pour m’en rappeler. Le lendemain, j’ai fait croire à ma mère que je sortais traîner dans la rue avec mes tongs bien propres. En fait, je suis allé déterrer mes baskets pour jouer au foot avec les potes sur le stabilisé. Sauf que ma mère m’a vu ! Elle avait deviné mon mensonge, elle m’avait suivi... Là, j’ai pris vraiment cher devant les potes. (Rires.) Mine de rien, il fallait être intelligent pour jouer au foot à l’époque.

Tu as l’air d’avoir reçu une éducation assez stricte, mais tu parles de ta famille, et notamment de ta mère avec beaucoup d’affection. Quelle vie meniez-vous au Maroc ?
Mon père était employé d’une société, et ma mère travaillait dans une crèche. Elle aime trop les enfants, d’ailleurs elle continue aujourd’hui par amour pour son métier. Elle ne veut surtout pas rester chez elle. J’ai grandi dans un environnement simple, modeste. J’avais l’impression de ne manquer de rien, c’était le plus important.

Quel a été le déclic pour ta mère ?
Le vrai tournant, c’est quand Nasser Larguet, le directeur de l’Académie Mohamed VI, est venu chez moi pour parler avec ma mère et lui dire qu’il voulait que je rejoigne le centre. Dans un premier temps, elle a dit non, et c’est là qu’il a été intelligent parce qu’il lui a proposé de venir visiter l’Académie. Elle a pu voir que la scolarité comptait là-bas : il y avait des classes, des professeurs et des infrastructures incroyables. Elle s’est rendu compte que le foot et les études n’étaient pas incompatibles, donc elle a accepté.

À la fin des années 2000, l’Académie Mohamed VI est un centre de formation flambant neuf. Raconte-nous comment tu arrives là-bas.
C’était en 2009 lors d’un tournoi avec l’école de foot de Kénitra. Il y avait Nasser Larguet dans les gradins, je n’étais même pas au courant. À la fin du match, il vient me voir pour me dire qu’il cherche à recruter des joueurs pour l’Académie et qu’il souhaite organiser un dernier match pour affiner la sélection. Ensuite, j’ai fait cette détection et j’ai eu la chance d’entrer à l’Académie, où j’ai passé cinq ans. C’est un peu l’équivalent de Clairefontaine, même si au Maroc on n'avait pas la culture formation.

À quoi ressemblait ta vie là-bas ?
C’était un internat. Quand je quitte ma famille, j’ai 12 ans, même si Rabat n’est pas très loin de Kénitra (une quarantaine de kilomètres, NDLR). Ça m’arrivait de rentrer le week-end en fonction des matchs, ou pendant les vacances. C’est dur de partir à 12 ans, même si on sait que c’est pour de bonnes raisons. On apprend le mot responsabilité, on apprend à être seul, à ne pas toujours compter sur la famille. Comme le disait Nasser Larguet, ils formaient plus des hommes que des joueurs.

Comment as-tu fait pour surmonter les moments difficiles aussi jeune ? On peut imaginer des petits coups de mou, surtout à cet âge.
On avait une psychologue, Sophie Huguet, à notre disposition à l’Académie. Il y avait une grosse confiance entre les joueurs et elle. C’est dur de faire des sacrifices à l’âge de 12 ans, s’éloigner de sa famille... Elle savait tout ça, elle était très bonne dans son rôle et elle m’a beaucoup aidé.

« À 12 ou 13 ans, tu as envie de bouffer des Kinder. On se faisait parfois choper par le directeur avec du chocolat caché sous le tee-shirt. »
 

On a parlé de l’éducation stricte de ta mère, comment était celle donnée par les formateurs à l’Académie ? Tu as dû faire quelques bêtises en cinq ans...
(Il se marre.) C’était interdit de faire entrer des cochonneries, comme le chocolat ou les bonbons. Sauf qu’à l’âge de 12-13 ans, t’as envie de bouffer des Kinder de temps en temps. Pour nous, c’était la diète : il fallait manger correctement, faire attention à l’hygiène de vie. Ça nous arrivait de nous faire choper par le directeur avec des chocolats cachés sous le tee-shirt. Les punitions étaient dures : on se levait à 4h30 ou 5 heures du matin pour aller courir, afin de nous pousser à ne plus recommencer. Aujourd’hui, on a compris, mais ce n’est vraiment pas facile les sacrifices aussi jeune.

Tu parles beaucoup de sacrifices. C’est une réalité pour de nombreux joueurs dans les centres de formation. Quelles étaient tes motivations pour les accepter ?
J’ai toujours pensé que le foot pouvait changer une vie. Quand j’ai fait le choix de devenir un joueur professionnel, j’ai compris qu’il allait falloir faire des sacrifices. Je voulais surtout rendre à ma famille, notamment à ma mère, ce qu’elle avait fait pour moi.

« Quand le FUS Rabat veut me recruter, je considère que c'est un échec. »


Quand tu signes au FUS Rabat en 2014, c’est une première belle récompense ?
Je vais être très honnête : quand je sais que le FUS veut me recruter, je considère que c’est un échec. À la base, je dois signer à Valence, en Espagne, mais ça ne se fait pas dans les derniers jours du mercato parce que le club change de propriétaire. Je savais que le FUS était l’un des meilleurs clubs marocains, bien structuré, mais j’ai toujours rêvé d’aller en Europe. Ne pas aller à Valence, c’était un énorme échec.

Tu avais seulement 18 ans à l’époque, mais est-ce que tu considères après cet échec avoir laissé passer ta chance de rejoindre un club européen ?
J’ai pris un bon coup sur la tête, oui. Surtout que je suis victime d’une fracture à la main dans la foulée, ce qui m’empêche de commencer les entraînements avec le groupe du FUS. Le jour de cette blessure, le coach Walid Regragui était venu me voir pour me demander de venir m’entraîner avec le groupe professionnel, c’était à la mi-temps d’un match avec la réserve. En seconde période, je me fracture le poignet... J’ai dû lui annoncer au téléphone que j’allais me faire opérer, et il m’a dit qu’il allait m’aider à revenir.

« Dans le foot, le plus important se joue entre 18 et 22 ans. »


Finalement, tu es resté quatre ans au FUS Rabat.
Avec le recul, j’ai compris que je n’étais pas prêt à partir à 18 ans, pas aussi tôt ! J’ai passé quatre années exceptionnelles avec un entraîneur comme Walid Regragui, qui m’a beaucoup appris. Si j’étais parti à Valence, je serais peut-être revenu à 22 ans au Maroc. Pour moi, il y a la formation et la post-formation. Dans le foot, le plus important se joue entre 18 et 22 ans. C’est une période qui permet de savoir si un joueur va réussir à passer un cap ou non.

Puis tu as quand même été champion de la D1 marocaine avec le FUS Rabat en 2016. Une performance exceptionnelle à l’échelle du club.
C’est le plus beau succès collectif de ma jeune carrière. Gagner le championnat avec le FUS, ce n’était pas arrivé depuis 70 ans. Je n’oublierai jamais l’année 2016. Il y a eu le titre, bien sûr, mais aussi un groupe fabuleux. On était une famille. C’était la folie en ville.

Tu as connu de nombreux formateurs et entraîneurs français ou estampillés France. Peut-on dire que tu as reçu une formation à la française ?
C’est surtout vrai pour la formation avec Nasser Larguet, Pascal Théault, Thomas Pavillon, Romain Lacombe, tous des formateurs qui ont vécu en France et connaissaient les méthodes françaises. Mais je dirais que ma post-formation était plutôt à l’espagnole, avec Walid Regragui et ses principes. C’est enrichissant.

Pourquoi avoir fait le choix de Dijon en 2018, au moment de quitter le Maroc pour rejoindre l’Europe ?
Sans citer de clubs, j’avais des propositions en Turquie, en Espagne ou en Suisse. Mon rêve, c’était de jouer dans un des cinq grands championnats européens. Quand Dijon s’est manifesté, je me suis dit qu’il était temps de venir m’endurcir en Europe.

Quelles sont les différences entre le championnat marocain et la Ligue 1 ? Est-ce vraiment un autre monde ?
Au Maroc, il y a des joueurs avec beaucoup de qualités, mais il y a aussi de vrais manques. Quand je suis arrivé en France, j’ai senti une énorme différence au niveau tactique et physique. Au début, je trouvais que ça allait à 2000 à l’heure à l’entraînement, il a fallu que je m’adapte.

« Quand tu arrives tout seul dans un nouveau pays, c'est ce qui se passe en dehors du terrain qui compte. »


Djamel Belmadi, le sélectionneur de l’Algérie, soulignait récemment les difficultés pour les jeunes maghrébins de rejoindre la France sans suffisamment d’encadrement. Comment ça s’est passé de ton côté ?
Je suis venu en France tout seul. L’adaptation, c’était très dur, mais je le savais avant de venir. Ce n’est pas la même culture, la même vie, le même climat, ni la même intensité ou le même rythme sur les terrains. Mon agent m’a beaucoup aidé, rien que pour les papiers, c’était précieux. À Dijon, Fouad Chafik a aussi joué un rôle très important. C’est devenu un grand frère. Pour moi, l’essentiel est d’avoir un entourage sain. Sur le terrain, on finit par comprendre le rythme et le jeu. Mais quand tu arrives dans un nouveau pays seul, c’est ce qui se passe en dehors du terrain qui compte.

Dans quels domaines estimes-tu avoir progressé depuis ton arrivée en France ?
J’ai beaucoup bossé sur l’aspect physique. Ce n’est vraiment pas la même intensité entre la France et le Maroc. À Dijon, je sentais que je devais faire beaucoup plus d’efforts que les autres. Je me suis ajouté des séances d’entraînement pour arriver au niveau des autres, qui avaient l’habitude de travailler comme ça. Pour ne rien arranger, j’ai eu une blessure musculaire quelques semaines après mon arrivée à Dijon. On me disait que c’était normal puisque mon corps découvrait un nouveau mode de travail.

Quand tu as signé à Rennes l’été dernier, on a beaucoup lu que tu étais un joueur fragile physiquement. Mais tu réalises pour le moment une saison assez complète.
C’est vrai qu’il y a eu des blessures à Dijon, mais ça ne s’arrête pas à ça. Il faut aussi dire que le coach Olivier Dall’Oglio ne comptait pas trop sur moi, je suis allé chercher ma place de titulaire, je me battais chaque jour pour ça. Il estimait que j’avais besoin de temps. Six mois plus tard, il me dit qu’il compte sur moi et dans la foulée, il se fait virer par le club... Quand Antoine Kombouaré arrive, je dois repartir de zéro. La deuxième année, je n’étais plus le même joueur. Je connaissais la Ligue 1, les entraînements, et mon corps avait intégré les différents degrés d’intensité. Quand j’arrive à Rennes, je suis prêt.

« J'ai mis un peu de temps à retrouver le rythme après avoir été guéri, mais je dois remercier tout le club pour le soutien et l'accompagnement. La première semaine d'entraînement a été très dure, j'étais très fatigué. »


Tu as été touché par la Covid-19 cet automne. Dans quelle mesure ça a été compliqué pour toi de revenir au niveau physiquement à cause du virus ?
C'était vraiment très dur. J'ai eu quasiment tous les symptômes, c'était très pénible. Ce qui a aussi été difficile, c'est de rater les matchs et de devoir se contenter de regarder l'équipe à la télévision, notamment en Ligue des champions, sans pouvoir rien faire. J'ai mis un peu de temps à retrouver le rythme après avoir été guéri, mais je dois remercier tout le club pour le soutien et l'accompagnement. La première semaine d'entraînement a été très dure, j'étais très fatigué. Aujourd'hui, ça va beaucoup mieux.

On a beaucoup parlé de ta ville de Kénitra pendant l'entretien. Tu es le deuxième joueur de là-bas à porter les couleurs du Stade rennais après Houssaine Anafal (1974-1976 et 1979-1982). Tu as raconté lors de ta première conférence de presse que tu l'avais bien connu.
Oui, il a joué avec mes oncles et mon père à Kénitra ! Je le connaissais personnellement parce qu'il bossait à l'école de foot quand j'y étais. Malheureusement, il est décédé en 2012. Quand j'ai signé à Rennes, j'ai immédiatement pensé à lui et à son parcours. Surtout qu'on le voit en photo quand on se rend dans le musée du club. Deux semaines après avoir parlé de lui en conférence de presse, j'ai même croisé son fils qui vit toujours à Rennes. Il était très content de m'avoir entendu dire le nom de son père. Houssaine Anafal a beaucoup donné au football marocain, et surtout à ma ville de Kénitra. C'était le premier joueur à sortir du Maroc en professionnel. Dans ma ville, c'est une légende. Il a montré le chemin à tous les autres. C'est une figure, tout le monde le connaît. Quand on a appris son décès, les gens étaient très tristes à Kénitra.

En novembre, tu as connu ta première sélection depuis août 2018. Mais tu avais déjà été appelé pour la première fois dès 2016, sans pouvoir participer à l'aventure à la Coupe du monde 2018. Était-ce une déception à l'époque ?
Non, ce n'était pas un échec, ça fait partie de l'apprentissage. Le coach Renard m'avait appelé avant la liste, il n'y a pas eu de problèmes. Je suis devenu un supporter marocain comme les autres pendant la compétition. Je regardais les matchs avec les potes. Quand on a perdu contre l'Iran lors du premier match, je n'étais pas bien du tout. Dans ces moments-là, on sort de l'image du footballeur professionnel pour redevenir un supporter.

Tu es en France depuis bientôt trois ans, comment faire pour garder ce lien avec tes racines ?
Ce n'est pas compliqué, ma famille est toujours là-bas. Puis, ça ne fait que deux ans et demi que je suis ici. On vit à une époque où il y a les téléphones, le Facetime, ça me permet de rester en contact avec mes proches. On a un beau pays. Dès que j'en ai la possibilité, je rentre chez moi pour profiter de la famille. Le Maroc, c'est dans mon cœur.
 

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vous vous souvenez quand on le trouvait Naiiyif?

Le chemin pour performer c'est l'europe , meme si  au debut tu dois passer  par dijon et gagner  12.000 euros / mois( ya pire comme vie), au lieu de 200.000 en arabie mais deja à la retraite.

apres le mondial, il signera Inchallah dans un top club

Modifié par Desperado
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il y a 41 minutes, Desperado a dit :

vous vous souvenez quand on le trouvait Naiiyif?

Le chemin pour performer c'est l'europe , meme si  au debut tu dois passer  par dijon et gagner  12.000 euros / mois( ya pire comme vie), au lieu de 200.000 en arabie mais deja à la retraite.

apres le mondial, il signera Inchallah dans un top club

Son club et lui ont refusé West Ham cet été. 

Rennes c’est un bon club frérot. Il peut néanmoins viser Arsenal, la Roma, Seville ou Dortmund. 

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il y a une heure, Desperado a dit :

vous vous souvenez quand on le trouvait Naiiyif?

Le chemin pour performer c'est l'europe , meme si  au debut tu dois passer  par dijon et gagner  12.000 euros / mois( ya pire comme vie), au lieu de 200.000 en arabie mais deja à la retraite.

apres le mondial, il signera Inchallah dans un top club

Un top club du type lekhwiya ou Al rayan ?

GIF by Entertainment Tonight

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Le 10/10/2021 à 00:38, Aboukhlal a dit :

Au top franchement ce soir. Ce garçon peut viser un bon club européen il a toutes les qualités pour. 

Son duo avec Saiss est complémentaire. 

J'ai du mal à juger à notre défense tellement on domine nos adversaires. Même si la plupart n'aiment pas ce que je vais dire mais on joue contre des équipes qui n'ont rien à offrir offensivement.

La charnière Saiss/Aguerd contre les Comores avait souffert avec Ben fardou comme attaquant. 

Je ne veux rien enlever à notre défense mais pour le moment, je ne trouve rien d'exceptionnel. :pasmoi:

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il y a 3 minutes, Amine67 a dit :

J'ai du mal à juger à notre défense tellement on domine nos adversaires. Même si la plupart n'aiment pas ce que je vais dire mais on joue contre des équipes qui n'ont rien à offrir offensivement.

La charnière Saiss/Aguerd contre les Comores avait souffert avec Ben fardou comme attaquant. 

Je ne veux rien enlever à notre défense mais pour le moment, je ne trouve rien d'exceptionnel. :pasmoi:

C’était il y a 3 ans wesh :mdr:

Aguerd entre temps a énormément progressé.

C’est pas vrai c’est juste qu’on domine nos adversaires…

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il y a 9 minutes, Aboukhlal a dit :

C’était il y a 3 ans wesh :mdr:

Aguerd entre temps a énormément progressé.

C’est pas vrai c’est juste qu’on domine nos adversaires…

Je ne vise pas Aguerd mais la complémentarité entre Saiss et Aguerd. Je ne sais pas encore vraiment si ça peut le faire.

On domine nos adversaires parce qu'ils sont plus faible, ils ne font même pas parti du top 10 africains. 

J'attends un match référence pour me faire une réelle idée de notre charnière. 

Contre la GB au match 1, Aguerd et Amrabat se sont télescopé on a failli offrir un but à notre adversaire sans l'intervention de Saiss. 

Classement FIFA (Afrique):

4. Maroc

14. Guinée

24. GB

33. Soudan

 

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il y a 7 minutes, Amine67 a dit :

Je ne vise pas Aguerd mais la complémentarité entre Saiss et Aguerd. Je ne sais pas encore vraiment si ça peut le faire.

On domine nos adversaires parce qu'ils sont plus faible, ils ne font même pas parti du top 10 africains. 

J'attends un match référence pour me faire une réelle idée de notre charnière. 

Contre la GB au match 1, Aguerd et Amrabat se sont télescopé on a failli offrir un but à notre adversaire sans l'intervention de Saiss. 

Classement FIFA (Afrique):

4. Maroc

14. Guinée

24. GB

33. Soudan

 

Nos 3 adversaires sont qualifiés pour la CAN contrairement aux autres groupes où tu as que 2 équipes sur 4 qualifiées à la CAN. 

  • Top 1
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Je l’aime bien ce joueur, je le voyais souvent manger à la boucherie de Quetigny à Dijon accompagné de fouad chafik et mendyl, l’air reservé et sérieux, toujours avec des grosses voitures lol. D’ailleurs des 3 j’ai vraiment aimé l’humilité de chafik, toujours dispo dans les assos carricatives, à financer les projets des mosquées, à parler avec tout le monde après la khotba du jumaa, il est au top.

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  • 4 semaines après...

Interview de "air Nayef"/Nayef airlines" avec le site de son club ,avant la gifle infligé à Lyon.

une perle ce fat7i de 9nitrI, un potentiel futur patron et bon capitaine de la sélection.... quand les trentenaires titulaires partiront peut-être:maroc:

 

https://www.staderennais.com/la-j-2-nayef-aguerd-aujourdhui-est-attendus

NAYEF AGUERD : « AUJOURD’HUI, ON EST ATTENDUS »

En plus de jouer un rôle prépondérant dans la deuxième meilleure défense de Ligue 1, l’international marocain fait aussi des ravages dans les 18 mètres adverses. Depuis son arrivée à Rennes en août 2020, il a déjà inscrit 7 buts en 58 matchs. Entretien exclusif avec « Nayef Airlines » qui est aussi le joueur le plus utilisé cette saison.

Nayef, tu n’as pas raté une minute cette saison. Comment te sens-tu ?
Très bien ! Je n’ai pas le temps de faire beaucoup d’entraînements collectifs mais il y a quand même les séances de veille et d’avant-veille de match. C’est un peu light mais on n’a pas le choix avec l’enchaînements des compétitions. Je suis très content de mon temps de jeu. Je suis venu à Rennes pour ça. Quand on a l’occasion d’enchaîner et de montrer ses qualités, on ne peut pas dire non. Ça montre la confiance du club, du coach et du staff.

Pour enchaîner 22 matchs en 3 mois, il faut une grande hygiène de vie…  
Oui, derrière tout ça, il y a un travail avec les préparateurs physiques qui nous suivent de près que ce soit sur ou en dehors du terrain. Ce qui compte, c’est l’entraînement invisible. À force de jouer, je connais bien mon corps. Je suis toujours à l’écouté et je n’hésite pas à parler avec les préparateurs qui ont beaucoup d’expérience dans leur domaine. J’essaie d’apprendre et quand on me conseille des choses utiles pour mon corps et bien je prends. J’essaie de faire attention. Dès que j’ai un moment pour me reposer, je n’hésite pas. J’essaie de bien manger avec l’aide d’un nutritionniste. Il y ce que l’on fait sur le terrain et en salle de musculation puis il y a ce que l’on fait à la maison en récupération.
 

« quelque chose que je travaille depuis tout petit »

« Air Nayef » ou « Nayef Airlines » ?
Ça me fait rire. J’essaie de jouer avec mes qualités. Le jeu de tête est une de mes armes. Avec les bons tireurs que l’on a, Benjamin Bourigeaud et Lovro Majer, j’essaie de profiter et de gagner mes duels. C’est quelque chose que je travaille depuis tout petit, le jeu de tête et le timing. À Dijon, les joueurs disaient que j’étais un avion, ici dans le vestiaire on me chambre aussi mais il faut garder la tête sur les épaules. Il faut continuer à travailler.

Combien mesures-tu ?
1m90. C’est grand mais ce n’est pas immense. Je suis grand mais fin et sec si on veut. Il y a des joueurs plus balèzes que moi mais dans le football il n’y pas que le physique, il y a pleins de choses, la lecture du jeu, la technique…

Quel est le secret pour marquer autant de buts dans les airs ?
C’est le timing. J’ai joué contre des attaquants plus petits que moi et qui étaient très bons de la tête. Ils savent quand il faut sauter. Depuis l’âge de 12 ans, à l’Académie Mohammed VI, j’ai travaillé mon jeu de tête et ma détente. À force de le faire, ça devient un acquis. J’ai mis plus de buts de la tête qu’avec les pieds, que ce soit à Rennes, à Dijon ou avec le FUS de Rabat. Quand un défenseur a l’opportunité de marquer, c’est souvent sur coup de pied arrêté. Un défenseur qui remonte le terrain avec le ballon et qui tire de loin, ça arrive une fois tous les deux ans (rires). J’essaie de m’impliquer au maximum sur les coups francs et corners.

Tu as hérité du brassard de capitaine à la sortie de Benjamin Bourigeaud jeudi soir. C’est un signe fort !
Ça veut dire que le staff et le coach me font confiance. C’est à moi de la redonner sur le terrain et essayer d’amener l’équipe vers le haut.

Neuf matchs sans défaite, c’est une performance notable.
On est des compétiteurs et on joue tous les matchs pour les gagner mais il est vrai que c’est une série fantastique. Ce n’est pas anodin car il y a du travail derrière tout ça. On a un groupe qui vit très bien en dehors du terrain. On a fait un début de saison moyen mais on n’a pas lâché. On veut continuer sur cette lancée.

« quand l’étincelle n’est pas là, c’est le travail collectif qui prend le relai »

Quelles ont été les ficelles employées par l’entraîneur pour vous relancer ?
Le coach a insisté sur l’état d’esprit et les efforts collectifs. On a des joueurs de qualité mais le championnat est tellement dur que si on ne met pas les ingrédients nécessaires, on ne gagne pas. Si on ne souffre pas sur le terrain, ça ne passe pas. Ça peut des fois passer avec le talent mais quand l’étincelle n’est pas là, c’est le travail collectif qui prend le relai.

Les adversaires se présentent de plus en plus avec un visage défensif. C’est un problème ?
Tout le monde était content après notre victoire 6-0 contre Clermont. C’était un beau spectacle et on n’a pas pris de but. Mais aujourd’hui, on est attendus. Tout le monde sait que Rennes aime avoir la possession et qu’il y a des joueurs qui peuvent faire très mal. Les adversaires sont souvent en bloc bas et nous laissent la possession. C’est à nous de trouver le déséquilibre pour les faire chuter. Ce n’est pas facile mais il faut savoir gagner. À Troyes, j’ai aimé l’état d’esprit du groupe. On n’a rien lâché. La preuve, on a marqué le but de l’égalisation à la fin. À l’extérieur, quand on ne peut pas gagner, il faut ne pas perdre.

Le SRFC a la deuxième meilleure défense de L1 à égalité avec Paris. Des doutes ont pourtant été émis sur la défense en début de saison…
Quand il n’y a pas les résultats, tout le monde parle et tout le monde essaie de trouver des solutions. Ce que j’ai aimé pendant cette période, c’est la confiance accordée par l’entraîneur et les dirigeants aux joueurs recrutés et ceux en place. À Rennes, il y a un travail qui est fait depuis longtemps, des mois, autour de cette équipe. Les joueurs qui sont dans ce groupe le mérite. Il faut aussi donner du temps aux automatismes. On reste sur une série de neuf matchs sans défaite, avec du jeu et du caractère sur le terrain. J’étais concentré sur nous et sur moi quand ça allait moins bien. J’ai toujours eu confiance en ce groupe, je l’ai toujours dit et je le redis. Le staff fait un énorme travail également.

Alfred Gomis participe aussi à ces bons résultats défensifs. Toi qui le connais bien…
Je le connais depuis Dijon. Je sais ce qu’il vaut et ce qu’il peut faire pour le groupe. C’est un gardien de caractère. Malgré tout ce que l’on a entendu, il est resté concentré et travailleur. À l’entraînement, il donne tout sur le terrain. Il n’y a pas de hasard dans le football. Quand on est à l’écoute et que l’on travaille dur, on est performant. On est très content d’avoir Alfred et je sais qu’il va nous aider encore plus.

Lyon sera votre prochain adversaire, ce sera l’affiche de la 13e journée !
Ce sont de bons matchs à jouer. Il y aura du public et j’espère qu’on va gagner. On va essayer de faire les choses bien sur le terrain et de prendre du plaisir. On est prêt !

Alors qu’il reste encore deux matchs de qualification, le Maroc est déjà assuré de participer aux barrages. La semaine prochaine sera sans pression pour ta sélection…
Au Maroc il y a toujours de la pression (rires). Même si l’on gagne la coupe d’Afrique, il y en aura toujours. C’est un peuple très exigeant avec nous et on l’est nous-mêmes. La sélection marocaine est très respectée en Afrique, on a des joueurs qui sont dans de très grands clubs. Il faut profiter de cette génération. Ces deux matchs compteront pour le classement FIFA et la fierté du pays. On va les jouer pour les gagner.

Tu as réussi à convaincre coach Vahid de te faire confiance avec les Lions de l’Atlas.
Je respecte toujours les choix du coach. Si je mérite de jouer, on me met sur le terrain. Si on me met à l’écart, je vais tout faire pour aller chercher ma place. Vahid Halilhodžić m’a donné la chance d’exprimer mes qualités en sélection et il a eu confiance en moi. À mon poste, des joueurs sont très performants dans leur club, ce n’est pas facile mais je suis très content de jouer en sélection et surtout de continuer à progresser.

« Il estime beaucoup ce club. »

T’a-t-il déjà évoqué ses années rennaises ?
Oui quelques fois. Il estime beaucoup ce club. Il a un très grand respect pour la famille Pinault. C’est un club qui l’a marqué. Il a apprécié son passage à Rennes.

Tu as eu quelques mots avec Achraf Hakimi à l’issue de la victoire contre le PSG ?
Je n’aime pas trop chambrer les autres après les défaites car je n’aime pas qu’on le fasse avec moi. Après le match, nous avons pris le même avion pour rejoindre la sélection, il m’a dit que nous avions une équipe fantastique, qu’il avait aimé l’ambiance au Roazhon Park et la prestation de Kamaldeen. Il a dit que la victoire était méritée mais m’a donné très vite rendez-vous pour le match retour au Parc.

Pour conclure, tout se passe bien pour toi à Rennes…
Depuis mon arrivée, on me met à l’aise. En ville, les gens sont très gentils. Ils me parlent beaucoup de foot, comme au Maroc (rires). C’est une belle région, on y ressent cette fierté bretonne, j’aime bien. Au club, les dirigeants ont constitué un bon groupe. Par exemple, en dehors du terrain, pendant les mises au vert, on reste à rigoler à table. Le groupe est soudé et c’est pour ça que je suis confiant. Je salue le travail de Florian Maurice qui sait recruter de bons joueurs, bien éduqués qui plus est, et qui sont dignes de porter le blason du Stade Rennais.


SON MATCH D'ANTHOLOGIE

« Un match lors de ma deuxième année en pro avec Rabat, j’avais 19 ans, c’était la saison où l’on gagne le premier titre de champion du club attendu depuis 70 ans. C’était beaucoup d’émotions. En fin de saison, il y a un match où je marque contre mon camp. Je n’étais vraiment pas bien. Le match suivant, le coach me fait confiance et on jouait le titre. Si on perdait ce match, c’était mort. J’ai commencé sur le banc et on marque le premier but vers la 75e minute. Le coach me fait rentrer pour jouer à cinq derrière et garder le résultat. J’entre et l’adversaire égalise devant nos supporters en toute fin de match. C’était très dur. Puis ce qui s’est passé est incroyable. On obtient un corner et le coach me demande de monter. Je lui dis qu’il vaut mieux prendre un point que de perdre, je reste à ma place. Il me dit : "Monte, tu vas marquer " J’étais encore un peu impacté par le but encaissé et je le regarde puis il me répond. "Maintenant, tu arrêtes de me regarder et tu montes". Je monte, je saute et je marque de la tête le but de la victoire. C’était vraiment très fort. Je courais, je pleurais, j’avais les larmes. On gagne les deux matchs suivants et on remporte le titre. C’était un truc incroyable. Je n’oublierai jamais. Ça restera gravé. C’est le meilleur but de ma jeune carrière. Ce coach, c’est Walid Regragui. Il m’a lancé en pro et je suis toujours en contact avec lui. C’est comme mon deuxième père. Il me suit toujours et on reste en contact permanent. »

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