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Tout ce qui a été posté par Smouthinho
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Groupe A : Qatar, Pays-Bas, Sénégal, Équateur
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de warbix dans Coupe du Monde Qatar 2022
Personnellement je n'ai jamais vu des noirs avoir un jeu raffiné. -
Groupe A : Qatar, Pays-Bas, Sénégal, Équateur
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de warbix dans Coupe du Monde Qatar 2022
Ça ne changera rien, t'as ma parole. L'Afrique c'est très faible. Il n'y aura pas de demi finale avant 40 ans. -
Groupe A : Qatar, Pays-Bas, Sénégal, Équateur
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de warbix dans Coupe du Monde Qatar 2022
@Ouarzazati 5 places africaines en coupe du monde c'est plus que suffisant. -
Petit jeu sympa : donner les pronostiques pour notre équipe nationale. Maroc vs Croatie : Score & buteurs : Maroc vs Belgique : Score & buteurs : Maroc vs Canada : Score & buteurs : Le Maroc ira-t-il en 1/8ème ? oui / non Si vous avez raison sur la victoire / nul / défaites, vous gagnez 1 points. Par noms de buteur trouvé, vous gagnez 3 points. Celui qui pronostique le score exacte du match gagne 5 points. Le Maroc ira-t-il en 1/8ème ? oui / non , si vous avez juste, vous gagnez 1 point. Je commence. Maroc vs Croatie : Score & buteurs : 0-2 ; Perisic, Modric Maroc vs Belgique : Score & buteurs : 1-1 ; Ziyech, De Bruyne Maroc vs Canada : Score & buteurs : 2-2 ; Ziyech, En Nesyri Le Maroc ira-t-il en 1/8ème ? oui / non NON
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- Le 23/11 à 11h | beIN 1 FR - Arryadia
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en france, vous savez visionnez via rtbf.be les lives ?
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la meilleur c'est quand il est élu "rookie' de l'année' en bundes selon moi
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Dans leur appartement de Budapest, c'est Samy qui répond à notre coup de téléphone. "Attendez, je vais voir si Ryan a fini sa sieste. Il est dans sa chambre." De leur enfance à Leeuw-Saint-Pierre jusqu'à la Hongrie et bientôt la Coupe du monde, Samy (26 ans) et Ryan (25) Mmaee ne se sont jamais quittés, ou presque. Ensemble chez les jeunes du KV Zuun, de La Gantoise puis à l’académie du Standard et même en équipe nationale belge U21, le défenseur et son frère attaquant se sont juste éloignés entre 2017 et 2021. Le temps de s’aguerrir et d’accepter l’appel de leurs origines marocaines. Leur destin les a ensuite ramenés tous les deux à Ferencvaros, pour franchir un cap et atteindre leur objectif : devenir des cadres des Lions de l’Atlas. Nous sommes à trois semaines du début du Mondial et quatre du match Belgique - Maroc. L’excitation monte déjà ? Samy : "C’est clair. Surtout que ce match face à la Belgique sera très spécial pour nous. Nous avons tous les deux représenté la Belgique dans les catégories de jeunes, jusqu’en U21. On attend donc ça avec impatience." Quand vous avez appris le tirage de votre groupe, quelle a été votre première réaction ? Ryan : "Nous étions vraiment heureux. C'est ce que nous voulions." Samy : "Moi, je le sentais pour être honnête. J’avais cette intuition qu’on allait tomber contre la Belgique. Quand j’ai vu que ça devenait une réalité, j’ai rigolé. Ça sera vraiment bien." Ce sera aussi spécial pour toute votre famille qui vit en Belgique. S. : "Oui. Mais notre maman va essayer de venir au Qatar pour voir nos matchs. Nous avons toujours vécu en Belgique, qui reste notre pays aussi. On sait que toute notre famille attend cela." À la Coupe d’Afrique des nations en début d’année, vous avez joué sur les terres de votre papa, le Cameroun. C’était déjà particulier sentimentalement parlant. R. : "C’est vrai que 2022 aura été une belle année pour nous. La Can au Cameroun, c’était vraiment spécial pour nous aussi. C’est juste dommage qu’on n’ait pas joué contre le Cameroun." Vous avez partagé le vestiaire avec plusieurs Diables rouges. S. : "Il y a Youri Tielemans, Wout Faes, Dodi Lukebakio, Leandro Trossard ou encore Timothy Castagne. Ce sont les joueurs de notre génération avec qui nous étions chez les Diablotins il y a quelques années. Ça sera marrant de les affronter." Au Maroc, comment la Belgique est-elle perçue ? R. : "On se dit qu’il y a moyen de faire quelque chose. On ne va pas au Qatar pour faire du tourisme. L’objectif, c’est d’écrire l’histoire du Maroc en passant ce 1er tour. Nous avons un bel effectif et on sait que c’est possible. Le peuple marocain espère que nous ferons de grandes choses. On ressent en tout cas cette envie et nous voulons les rendre fiers." Samy, vous n’avez pas peur de défendre sur Lukaku ? S. : "Non (rires). Je n’ai peur de défendre sur personne. Mais c’est clair que ça sera un vrai combat parce qu’il y a beaucoup de qualités en Belgique. Lukaku, c’est un très bon attaquant, mais il n’est pas le seul. Il y a De Bruyne, Hazard, etc. Et puis, il y a aussi la Croatie. Au vu de leurs résultats ces dernières années, la Croatie est même favorite de la poule selon moi. Il ne faut pas non plus négliger le Canada. Tout sera possible dans ce groupe. Les gens ne nous considèrent pas comme favoris mais avec la qualité de notre groupe, je pense qu’il est possible de réaliser quelque chose." R. : "C’est vrai qu’on a aussi des bons joueurs chez nous, donc on n’a peur de personne. Certains ont déjà disputé une Coupe du monde et beaucoup évoluent dans des grands clubs." Vous avez un espion avec vous : Moussa El Habchi, qui était analyste vidéo des Diables pendant le Mondial 2018. S. : "Oui, c’est vrai qu’il pourra nous aider parce qu’il connaît les joueurs belges par cœur. Son boulot d’analyste vidéo nous permettra de savoir comment jouent nos trois adversaires. C’est très important." En août dernier, le staff du Maroc a été bouleversé avec le départ de Vahid Halilhodzic. Vous l’avez vécu comment ? R. : "Nous, on n’était pas forcément au courant de ce qui se passait derrière. On était juste contents d’être sélectionnés et de pouvoir représenter le pays. En tout cas, nous n’avions aucun souci avec Vahid. C’est un très bon coach et une belle personne. Lors du rassemblement de septembre, vous avez donc découvert votre nouveau sélectionneur, Walid Regragui." S. : "Exact. C’est un coach qui sait ce qu’il veut tactiquement et de la part des joueurs. Il apporte son impact et sa manière de jouer. Pour l’instant, l’équipe parvient à bien s’adapter, même si ce n’est pas simple de le faire si peu de temps avant une Coupe du monde." Il ne vous a pourtant pas fait jouer lors des deux amicaux, Samy. Ça ne vous inquiète pas ? S. : "Honnêtement, je ne peux pas contrôler ça donc je ne m’en inquiète pas trop. Tout ce que je peux faire, c’est être performant quand je joue. Je me concentre là-dessus. On verra bien ce que le sélectionneur décidera." Récemment, il y a eu les retours de Ziyech, Mazraoui ou encore Harit qui étaient écartés par Halilhodzic. Le groupe est plus fort qu’avant avec eux ? S. : "Oui. Ce sont des joueurs de qualité qui évoluent dans des grands championnats. On sait ce qu’ils peuvent apporter à cette équipe. Mais il faut aussi un peu se chercher dans le jeu parce qu’il faut les intégrer." Parlons un peu de votre club, le Ferencvaros. Ça se passe plutôt bien : vous êtes leaders du championnat hongrois et vous venez d’inscrire votre 5e but, Ryan. R. : "Oui. Nous n’avons perdu que deux rencontres. Mais ce n’est vraiment pas simple parce qu’il y a beaucoup de matchs qui s’enchaînent. En 42 jours, nous avons disputé 13 matchs, avec le championnat, la Coupe de Hongrie et l’Europa League. Ça se passe bien sur tous les tableaux, donc espérons que ça continue." En Europa League, vous venez en effet de vous qualifier pour les 8es de finale ce jeudi après le nul contre Monaco (1-1). S. : "C’est clair que c’était difficile d’espérer mieux. Tout s’est passé parfaitement pour nous. Le groupe était peut-être plus abordable, contrairement aux dernières saisons, mais notre équipe a aussi grandi et pris de l’expérience pour gérer des matchs européens comme nous l’avons fait." Vous avez affronté deux fois Monaco et Philippe Clement. Ça vous a rappelé des souvenirs, Ryan ? R. : "C’était sympa, oui. On a un peu discuté avant les matchs, parce qu’il était mon entraîneur lorsque je jouais à Waasland-Beveren. Il a dit que nous avions une très belle équipe et je lui ai répondu qu’on allait finir premiers du groupe devant eux. C’est ce qu’on a fait (rires)." Vous avez aussi de bons souvenirs au Standard. Vous les suivez toujours ? S. : "Oui, évidemment. On essaye de suivre tout ça parce qu’il y a notre ami Selim (Amallah) qui est là. Je n’ai pas regardé le Clasico du week-end dernier, mais on a vu que le match avait été arrêté à 3-1. C’est bien ce qu’ils font parce qu’ils n’étaient pas dans une bonne période la saison dernière. Il y a un nouvel élan et ils gagnent à nouveau des matchs importants. C’est bien de les revoir dans le haut du classement." Ryan, vous avez eu des touches pour revenir en Belgique l’été dernier justement, à l’Union saint-gilloise. Il y avait aussi Lens ou le Celtic. Vous ne vouliez pas quitter la Hongrie ? R. : "Il y avait de l’intérêt, mais j’étais en pleine revalidation après mon opération à la cheville. J’étais surtout concentré là-dessus, pour revenir au top de ma forme avec la perspective du Mondial. Ce n’était pas le moment idéal pour partir. Et puis, l’équipe ici est très bonne. Nous jouons l’Europe. Mais c’est vrai qu’on ne va pas rester ici éternellement." Et vous, Samy ? S. : "Pareil. Il y a eu des discussions cet été, mais on a pesé le pour et le contre et ce n’était peut-être pas le moment de prendre des risques avec la Coupe du monde. Ici, nous sommes des cadres de l’équipe et il y a la scène européenne donc c’était mieux pour nous de rester ici pour jouer plutôt que d’aller dans l’inconnu, sans garantie. Mais on verra ce qui se passera après la Coupe du monde. Ce tournoi, c’est une vitrine incroyable donc nous allons regarder les possibilités qui se présenteront à nous par la suite. Nous sommes bien ici, mais nous restons des footballeurs avec des ambitions. Nous voulons toujours aller plus haut et le moment viendra bientôt, si tout se passe bien." Vous allez essayer d’encore rester ensemble ? S. : "Les chances sont très minces mais qui sait (rires) ? En réalité, on ne pensait pas que ça se produirait ici en Hongrie. Quand on s'est séparé après le Standard, on ne savait pas qu'on allait se retrouver. C'est chouette d'être ensemble, mais si l'un doit partir ce sera tant mieux pour lui et chacun fera son chemin de son côté. Ce chemin parcouru ensemble, c’est quand même fou : le Standard, les Diablotins, puis Ferencvaros, la Can et maintenant la Coupe du monde. R. : "Oui, c’est vrai que c’est quelque chose de rare. La famille est très fière de nous et nous sommes conscients de ce que nous vivons. Nous en sommes reconnaissants chaque jour.
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Les 26 pour le mondial 2022 au Qatar
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de MARwac dans Équipes Nationales
Le jour où il joue en D1, nous verrons. -
Les 26 pour le mondial 2022 au Qatar
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de MARwac dans Équipes Nationales
Je suis heureuuuuuux. Juste Rahimi miskin -
Les 26 pour le mondial 2022 au Qatar
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de MARwac dans Équipes Nationales
Pareil Rahimi a la place de Chair ou Cheddira. Sinon pas de Mmaee je suis refait -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
Psk Mmaee c'est mieux que Carcela ? ne te voile pas le visage akhy -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
Saiss est en baisse de niveau en turquie ziyech je le surkiff mais il a zero minutes dans les jambes boufal est un joueur d angers le reste c'est de la littérature abde est un petit espoir de liga harit est bon avec l om cest vrai mais avec le maroc il a tjs décu le cheval a bcpppp baissé de niveau tu me parle de leur primes, mais leur niveau du moment c'est pas bon nos joueurs pour une can ca va, mais la coupe du monde c'est le très haut niveau le maroc 2018>>>>maroc 2022 -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
notre équipe est éclaté fréro, soyons réaliste : on a Bounou, Hakimi, Mazraoui au top Aguerd et Amrabat comme moyen haut niveau le reste c'est le bas niveau ou banquette (ziyech) les joueurs d angers ou d2 anglaise ne font peur à personne -
Les 26 pour le mondial 2022 au Qatar
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de MARwac dans Équipes Nationales
je suis d'accord. -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
sois humble akhy, la dernière fois qu'on a gagné un match en coupe du monde c'était en 1998 et l'avant dernère fois c'était en 1986. -
Les 26 pour le mondial 2022 au Qatar
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de MARwac dans Équipes Nationales
j'étais hypé par sa venue jusqu'à ce que je voie qu'il selectionne les frères mmaee -
Les 26 pour le mondial 2022 au Qatar
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de MARwac dans Équipes Nationales
c'est le360.ma qui annonce le 14/11 -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
tout ces ish ish qui vont nous réciter du football au milieu de terrain et nous on a amrabat belhanda harit -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
Le Maroc est éteint. La Belgique et la Croatie passeront. Les rêves sont beaux. La vie est cruelle. C'est quand la prochaine CAN ? -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
wolla wolla wolla grooos -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
lakaka est éteint aussi -
[CDM 2022] Groupe F : Belgique, Croatie, Maroc, Canada
Smouthinho a répondu à un(e) sujet de Pastore dans Équipes Nationales
notre effectif fait pitié -
Ronaldo en U17 ca va ?
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De coach sportif en prison à l’Europe, l’incroyable parcours d’Ismaël Kandouss : "Je n’ai jamais été le joueur sur lequel on misait" Ismaël Kandouss a dû faire face à de nombreux échecs avant d’enfin devenir pro, à l’âge de 21 ans, à son arrivée à l’Union. Il n’y a pas qu’un seul chemin à emprunter pour devenir footballeur professionnel, Ismaël Kandouss pourra le confirmer. Recalé à plusieurs reprises dans différents centres de formation, le défenseur central n’est devenu pro qu’à 21 ans lors de son arrivée à l’Union saint-gilloise. Celui qui n’a jamais lâché a connu une trajectoire atypique en passant en quelques années de surveillant de baignade à titulaire en Europa League. Retour sur le parcours de celui qui rêve désormais d’une sélection en équipe nationale marocaine. Wasquehal comme premier déclic Si Ismaël Kandouss commence le football très jeune, c'est à l'âge de 12 ans qu'un premier moment clé a lieu lors d'un test réalisé au sein du club de Wasquehal, dans le Nord de la France. "J'avais passé plusieurs tours lors du test mais je n'avais finalement pas été sélectionné lors du dernier tour, se souvient Kandouss. Le week-end d'après, le hasard du calendrier a fait que nous devions jouer avec mon club contre Wasquehal et nous avions gagné 4-1. Le coach adverse est venu me voir et a demandé de me récupérer. J'ai alors fait une saison à Wasquehal… avant qu'ils décident de me virer. Mais le coach des U14 m'a dit : 'Je veux t'avoir dans mon équipe la saison prochaine, donc repasse les tests au club comme si tu étais un nouveau joueur.' J'étais donc un joueur de Wasquehal qui devait quitter le club mais qui repassait les tests… et j'ai finalement été sélectionné. J'ai pu jouer titulaire en U14, U15 et U16. Sans cela, ma carrière aurait pu prendre un tout autre chemin." Durant son adolescence, le joueur originaire de Lille tente sa chance dans plusieurs grands centres de formation français : Valenciennes, Auxerre, Troyes ou encore Lille vont voir passer Kandouss. Chaque fois, il fait partie des meilleurs mais n’est jamais repris. "Cela se jouait souvent entre moi et un autre et c’était l’autre qui était choisi. On me disait que c’était pas mal mais qu’il me manquait un petit truc. Mentalement, c’était difficile car je me disais que je n’étais peut-être pas fait pour être footballeur. À l’époque, il me manquait un peu de personnalité : j’étais assez timide alors qu’il faut parfois plus se mettre en avant dans le monde du football. Quand les années passent et que tes amis rejoignent des clubs pros, tu te dis que ta carrière se fera plutôt en amateurs. Je m’étais fait à cette idée, même si j’ai continué à charbonner à fond." Kandouss tente même sa chance en Angleterre à plusieurs reprises, du côté de Wolverhampton et de… Brighton, l’actuel cousin de l’Union saint-gilloise. "Je devais faire un test à Wolverhampton mais je me suis finalement retrouvé avec un agent dans une base militaire où il fallait un badge pour rentrer. Tout ça pour finalement faire un test non pas à Wolverhampton mais dans une équipe de D5 anglaise… C’était assez bizarre, tout ne s’est pas passé comme prévu (sourire). À Brighton, il y avait des joueurs de pas mal de pays différents. On jouait des matchs à onze contre onze et les recruteurs du club nous observaient. Quand j’ai vu les installations et les terrains là-bas, je me suis dit que l’Angleterre était un monde de fous. Malgré ces différents échecs, je ne me suis jamais dit : ‘C’est bon, j’arrête.’ J’aimais trop le football et surtout je ne savais pas ce que j’aurais pu faire d’autre : parfois je me demandais quel autre métier je pourrais faire mais rien ne me venait à l’esprit." La prison et la piscine Vu que les échecs s’enchaînent et que le rêve de devenir footballeur professionnel s’éloigne, "Isma" est dans l’obligation de travailler pour gagner de l’argent. Tout en jouant pour le club de Dunkerque (D3 française), il enchaîne les petits jobs. "J’ai été administrateur sportif, j’ai travaillé dans le marketing et j’ai aussi bossé au sein d’une prison comme coach sportif. J’organisais les séances de football, de musculation ou de ping-pong avec les prisonniers. Cela m’a appris qu’il n’y a pas que des mauvaises personnes en prison, des gens diplômés pouvaient par exemple s’y retrouver. Ils avaient fait des erreurs dans leur vie, ils devaient payer pour ces erreurs mais ils avaient aussi droit à une seconde chance. Certains travaillaient très dur pour se réinsérer dans la vie active par la suite. J’ai aussi travaillé comme surveillant de baignade : quand les jeunes venaient au centre aéré, je les surveillais à la piscine. Financièrement, cela n’a pas toujours été facile : je gagnais 200 euros par mois pour jouer à Dunkerque, j’avais la bourse étudiante et ma mère me donnait un peu d’argent. Je m’en sortais avec 700 ou 800 euros par mois, c’était le minimum pour vivre. Si je ne réussissais pas, je ne savais pas ce que j’allais faire. J’ai pris des risques mais au final, cela a payé." Dans les moments durs, Kandouss peut compter sur son cercle familial. À commencer par sa mère mais surtout sur son grand-père qui n’a jamais arrêté de croire en lui quand l’espoir de réussir était très mince. "Il a toujours cru en moi, même quand je n’y croyais plus, explique-t-il. On lui répondait que cela allait être compliqué mais il ne lâchait pas l’affaire : quand ma mère me disait que jouer en CFA était déjà pas mal, mon grand-père répondait que j’allais réussir à devenir professionnel. Il n’est plus là pour le voir mais tout ce que je fais aujourd’hui, je le fais pour lui." La sélection marocaine comme objectif Finalement, c’est un banal duel entre l’Union et le Beerschot, en décembre 2018, qui va changer la vie d’Ismaël Kandouss. Son agent l’invite à assister à cette rencontre de D1B mais il se montre d’abord réticent à venir jusqu’à Bruxelles. "Je n’étais pas chaud car je ne connaissais pas le club. À l’époque, je voulais vraiment réussir en France et atteindre la Ligue 2. Et puis, personne ne connaissait l’Union en France. J’y suis finalement allé, le niveau de l’équipe et l’ambiance m’ont plu. J’ai parlé avec le coach Alex Hayes et il m’a convaincu de signer. Il fallait encore convaincre ma mère qui n’était pas emballée par le fait que je rejoigne la Belgique. Quand on ne connaît pas, on a parfois certains a priori. Au final, j’ai réussi à la convaincre, elle m’a fait confiance et elle est maintenant très contente de ma décision." Rapidement titulaire à l’Union après le départ de Peyre et la blessure de Perdichizzi, Kandouss enchaîne les bonnes prestations en D1B. Après la montée en D1A, le Marocain a parfois été freiné par des blessures ou le Covid mais il est toujours revenu dans l’équipe. À tel point que la sélection marocaine s’est intéressée à lui. "Ils commencent à me connaître même si je n'ai jamais été le joueur sur lequel on misait, avance celui qui avait été sélectionné en U23 avec des joueurs comme Hakimi (PSG) ou Mazraoui (Bayern Münich). Mais je ne me fais pas de films et si la sélection ne vient pas, tant pis. Je sais que j'ai déjà énormément de chance d'être là aujourd'hui. Je sais aussi que je suis obligé de travailler si je veux m'en sortir, je ne peux pas me reposer sur mes acquis. Je suis fier de mon parcours. Il y avait tellement de joueurs mieux placés que moi pour faire carrière mais, quand je regarde où je suis arrivé, je fais partie de ceux qui ont le meilleur parcours. J'en profite car je sais que tout peut s'arrêter du jour au lendemain." "Il s’est acharné pour arriver là où il est" À tous les matchs à domicile et certains à l’extérieur, Ismaël Kandouss peut compter sur le soutien de sa famille. Sami, 20 ans, porte un regard fier sur le parcours de son grand frère. "J’ai beaucoup de fierté car il s’est acharné pour arriver là où il est. Il n’a jamais baissé les bras malgré les hauts et les bas. C’est ce qui le caractérise le plus : il a dû faire face à de nombreuses défaites mais il y a toujours cru. Pour lui, il n’y avait qu’une issue, c’était de devenir footballeur pro. C’est sûr qu’il y a eu des périodes difficiles mentalement mais même quand c’était plus compliqué, il a toujours continué." À force d’acharnement, le Lillois a finalement réalisé son rêve et même plus que cela en atteignant l’Europa League. "Je m'attendais à ce qu'il devienne professionnel mais pas à ce niveau-là. Je l'aurais bien vu en Ligue 2 mais jamais titulaire en Europa League… Je suis toute sa carrière dans le moindre détail et je ne m'attendais pas à ce qu'il réalise actuellement. Pour moi, il peut viser encore plus haut dans le futur. Pourquoi pas en Ligue 1 pour se montrer en France", conclut Sami.